Le Corps diagramme vivant
Propos recueillis en grande partie dans le livre de Colette Poggi « voyage au coeur des Postures »
Le panjara est un schéma graphique fondamental, synthétique, reflétant par son réseau de lignes, l’harmonie dans le corps subtil en lien avec le cosmos.
« Prendre une posture » ne signifie pas « imiter » du dehors un mouvement ou une forme, mais « dessiner » ce mouvement de l’intérieur en le vivant, en imprimant en lui une intention, en imaginant cette forme mouvante dans un espace.
Cette expérience permet de raviver en soi « la sensation d’être vivant »
Toutefois ce principe peut s’étendre analogiquement à toutes forme d’art : architecture, peinture sculpture, musique poésie… car elle met en évidence le lien entre le centre originel, avec ses expressions multiples.
Selon la hathayogapradipika c’est grâce au yoga que l’on acquiert un discernement capable de nous conduire à la vision intérieure du corps, qu’on appelle le corps subtil.
De l’axe médian susumna situé au centre de la colonne vertébrale, rayonnent 72000 nâdi des vaisseaux de souffle-énergie prâna qui sous-tendent la structure énergétique du corps.
nâdi centres d’énergie, roues cakra, tout participe, dans l’espace intérieur, d’une architecture vibratoire faite de souffle et de conscience, qui conjugue enracinement, élévation et rayonnement.
La structure du corps subtil est ainsi assimilée à un mandala.
Les pratiques régulières conduisent le yogi vers un sentiment d’être un mandala harmonieux, lui-même intégré dans un mandala à l’échelle du cosmos. Il trace cette calligraphie cosmique dans l’espace,
son esprit la dessine,
son corps lui donne forme
son souffle l’anime.
Cet alphabet cosmique le rend plus universel
Au fur et à mesure qu’il sculpte en lui-même
L’horizontale, la verticale et l’oblique,
Le carré, le cercle et la spirale.